Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

La majorité de gauche caracole en tête

Facebook
Twitter
LinkedIn

Villars-sur-Glâne • Pas de redistribution des cartes à Villars-sur-Glâne. Le PS conserve ses quatre sièges à l’exécutif, le PDC et le PLR campent sur leurs bases avec deux sièges chacun et les Verts sauvent leur fauteuil.

Olivier Wyser

«Les électeurs de Villars-sur-Glâne ont les pieds sur terre et savent ce qui est dans leur intérêt. Ils reconduisent une équipe qui gagne et dont la politique est bonne pour la commune», triomphe la syndique socialiste Erika Schnyder, qui affiche le meilleur score individuel avec 1978 voix. Les quatre socialistes élus réalisent, tout comme lors des élections de 2011, un tir groupé avec 38% des suffrages: Erika Schnyder, Benjamin Gasser, Marc’Aurelio Andina, sortants, et Thomas Marthaler, nouveau, caracolent en tête. Le nouvel élu socialiste, Thomas Marthaler, par ailleurs président du PS de Villars-sur-Glâne, estime que la campagne sobre de son parti a payé: «Nous avons parlé de nous, de nos convictions et de nos résultats. Rien d’autre!» A l’heure de la proclamation des résultats, un petit moment de flottement a maintenu le suspense. Dans un premier temps, c’est Belkiz Renklicicek qui a été annoncée comme la quatrième élue socialiste. L’annulation a posteriori de 22 bulletins de vote a modifié la donne. «Plusieurs groupes de bulletins présentaient des similitudes dans l’écriture. On peut tolérer que deux, voire trois, bulletins soient écrits de la même main, par exemple au sein d’une famille. Mais pas plus. Le procureur de permanence a été averti et une expertise graphologique sera probablement demandée. Cependant, à la lumière des informations dont je dispose, il ne s’agit pas d’une affaire pénale», résume le préfet de la Sarine Carl-Alex Ridoré.

Stabilisation du PDC

La gauche conserve la majorité, conquise en 2006, grâce à l’élection du vert Bruno Marmier, qui avait accédé à l’exécutif en cours de législature, en 2012. «C’est une grande satisfaction d’être élu pour la première fois. L’alliance avec les chrétiens-sociaux était un bon choix stratégique pour ne pas éparpiller les voix de gauche (les Verts et le PCS totalisent 14,1% des suffrages, ndlr)», relève Bruno Marmier.

Les deux sortants démocrates-chrétiens Pierre-Emmanuel Carrel et Caroline Dénervaud ont sauvé leurs sièges. Avec 18,4% des suffrages, le parti se stabilise après une érosion manifeste en 2011. «Nous sommes satisfaits. Je suis ravie que les sortants soient réélus car le Conseil communal travaille en équipe», indique Caroline Dénervaud.

Les libéraux-radicaux, qui espéraient un troisième siège, font contre mauvaise fortune bon cœur. «Nous avons bien progressé au niveau des listes compactes», remarque le vice-syndic Nicolas Bapst. Ce dernier estime que la prime aux sortants a fonctionné en plein. Concernant la répartition des dicastères entre les conseillers communaux, le PLR souhaite un remaniement. «Il n’y a pas de raison que la répartition ne charge pas tous les élus de la même manière», ajoute Nicolas Bapst. Quant à l’inconnue de cette élection, l’UDC, elle a fait flop avec 390 suffrages seulement. «Nous espérions mieux. Il nous faudra du temps pour mettre la section sur pied», explique Eric Tschachtli, responsable de l’UDC.

Au Conseil général, les socialistes gagnent un siège (18) et les Verts en perdent deux (5). Le PCS en perd un (1). Le PDC (9) et le PLR (10) ne bougent pas. Restent les Vert’libéraux qui font leur entrée avec deux sièges. Ils occuperont une place stratégique puisque s’ils gagnent le camp de la droite, ils portent la répartition gauche-droite à 50-50.